« La suite du tsunami arabe va un jour ou l’autre toucher des pays qui se pensaient vaccinés, comme l’Algérie, le Soudan, voire certaines monarchies du Golfe » explique Antoine Basbous. Plus d’un an après le début des révoltes arabes, en Tunisie, Antoine Basbous, directeur de l’Observatoire des pays arabe, répondait aux questions des internautes avec, en ligne de mire, cette question: Le printemps arabe passera-t-il l’hiver? « Le Yemen est déjà en transition. Il semble que la fin du règne de Saleh s’approche à grande vitesse » explique-t-il. « J’ai peur que l’Egypte passe d’un totalitarisme à un autre » avoue également Antoine Basbous. « Le régime syrien est promis à la chute », « Les causes profondes du malaise sont présentes en Algérie et des émeutes se produisent aux 4 coins du pays toutes les semaines », … Le directeur de l’Observatoire des pays arabes passe en revue les situations des différents pays concernés par ce vent de révolte. Un vent de révolte qu’il qualifie de « tsunami »: « Un tsunami est dévastateur et appelle des répliques. Nous sommes à l’ère des répliques, avant que le tsunami n’ait produit tout ses effets. explique-t-il, avant d’enchaîner: « Connaissez-vous un seul pays occidental qui ait fait sa révolution sans effusion de sang et sans douleur. Exception faite du divorce entre la Tchéquie et la Slovaquie, toutes les autres révolutions ont fait couler du sang et on mit beaucoup de temps pour retrouver la stabilité. L’histoire en marche ne pouvait plus tolérer ces régimes qui s’installent pour l’éternité, pendant 30 ou 40 ans, en privatisant les états à leur profit et à celui de leur descendance, en captant entre leurs mains tous les pouvoirs et toutes les richesses du pays… Cela ne pouvait plus durer. Antoine Basbous revient, avec les internautes de lalibre.be, sur l’importance de la génération Internet dans ces révolutions, sur le terme nouveau de’real islamism’ par comparaison à la « real politik », ainsi que sur les répercussions qu’auront ces nouveaux régimes sur l’immigration vers l’Europe. Relisez, ci-dessous, l’intégralité du chat.